Le journal "SUD-OUEST" 7sep2010

D'Aci qu'em a définitivement conquis son public

Ils avaient fait un pari un peu fou il y a deux ans, celui de mettre en scène un spectacle vivant retraçant l'épopée victorieuse des métayers landais contre leurs maîtres en 1920. Plus de 150 acteurs et figurants ont vécu une expérience inoubliable : trois représentations aux arènes de Tyrosse fin août devant près de 3 500 personnes.

Vincent Sécheer, à l'origine du projet, en tire un bilan extrêmement positif. D'une part, d'un point de vue économique mais surtout humain et artistique. Donnant par là même la preuve éclatante de réussite auprès de ceux qui, au départ, étaient un peu frileux pour partir dans l'aventure. Tous ont travaillé alors dans le même sens. Vincent a su s'entourer des meilleurs parmi les artistes et techniciens locaux pour un lourd travail en amont.

Ce sujet fédérateur a mobilisé beaucoup d'énergie. Beaucoup de partenaires locaux. C'est surtout la mise en scène remarquable de Dominique Commet. Jean Baudoin a composé une musique originale avec des instruments traditionnels. Laurent Fériol tenait le son, les frères Ondarts la photo. Sans oublier Gaëtan Lomenec, Laurent Peyre, Guy Dubasque et Anthony Martin.

Gros investissement

C'était un spectacle intéressant, les comédiens se sont beaucoup investis, ont montré un professionnalisme indéfectible qui a galvanisé la troupe entière… Même lorsqu'ils ont dû affronter la pluie battante le samedi. « On ne s'est jamais pris au sérieux, mais on a montré qu'on n'était pas des amateurs ! » dit Vincent.

Et l'impact du spectacle a été encore confirmé lorsque les petits-fils de Viro, le héros révolutionnaire « bolchevik », sont venus saluer la troupe, ravis et émus…

Après cela, D'aci Qu'em va essayer d'aller plus loin dans l'histoire locale. Grâce à une bibliothèque itinérante contenant un fonds documentaire, des DVD, des photos, des livres. Le DVD du spectacle est prêt. Ces sources serviront peut-être un autre spectacle. Ou il y aura une délocalisation dans d'autres points de la région ? Les membres de l'association continuent à chercher des archives, des témoignages, des lettres, des photos pour les partager. Tous les documents seront les bienvenus.

Maintenant, la troupe va partir un peu se retrouver dans l'esprit du spectacle et en profiter pour prendre collégialement les décisions pour la suite. 

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D’Aci qu’em, une année qui compte

Samedi soir, Vincent Sécheer avait réuni à la salle des fêtes ses amis d’Aci qu’em. Dans une atmosphère bon enfant, et pour clore l’année sur une note agréable, il a proposé d’abord un film retraçant l’odyssée du projet. Cette association a pour but de faire un spectacle populaire sur la révolte des métayers. Elle n’a pas encore un an et a parcouru déjà bien du chemin. Trois saynètes du spectacle ont été jouées cet été. Du « Discours de Viro » à Saubrigues à la « Grève du pain » à Sainte Marie pour finir avec « la Marche des lauriers » à Tyrosse. Il y a également eu une exposition sur le métayage proposée le 1er mai à Saint Jean.  Beaucoup de monde était là, des gens de théâtre, en particulier Dominique Commet, le metteur en scène, le Théâtre sans nom et théâtre Hossegor, ainsi que les figurants, mais pas seulement.  Danièle Duizabo a fait part du bilan financier dont le solde est positif grâce aux subventions des communes, de Macs et du département.

Le Programme 2010

Le titre définitif du spectacle a été arrêté ainsi que les dates. Donc, notez : « 1920, les métayers révoltés » sera joué aux arènes de Tyrosse les 12,13 et 14 août prochain. Vincent annonce, pour 2010, « le travail sera différent, nous avons un nouveau synopsis. On ne cherchera pas à tout prix la reconstitution historique mais un texte audible, qui fera participer le public. Le principal est de transmettre au travers de la vie de Marensine, la petite héroïne, l’identité locale, aux jeunes en particulier ». Jean Baudoin assurera la mise en musique du spectacle. Des stages de travail seront planifiés sur des week-ends pour toute la troupe « dans un esprit festif et conquérant », précise-t-on à la tribune! Une classe du lycée rural de Saubrigues s’occupera de la communication. Les personnes qui veulent soutenir ce projet peuvent d’ores et déjà acheter le coffret de Noël pour 40 euros : une jolie pochette contenant 4 places de spectacle et une explication historique. La soirée s’est terminée autour d’un repas gascon typique des années 20.

 

Frédérique Canals